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Les écoles européennes après la réforme de 2009 : quel
avenir ?
Après les Etats généraux sur les écoles européennes
organisés par le Comité Central du Personnel en 2007, le travail s'est poursuivi
avec la mise en œuvre de la réforme du système.
Pour continuer à vivre et à remplir leur mission, les écoles européennes
doivent s'ouvrir à toute la société européenne. Pour ce faire, elles doivent se
transformer sans se renier et sans nullement renoncer à la qualité de
l'enseignement. Pour continuer à vivre, les écoles européennes devront toujours
s'adapter et davantage se faire connaître et reconnaître.
C'est tout l'enjeu de la réforme des écoles qui sera analysée dans la journée
d'étude organisée par le CCP. Cette journée réunira tous les acteurs pour tirer
un premier bilan d'étape, faire le point notamment sur le contexte budgétaire
actuel particulièrement difficile et trouver des solutions à mettre en œuvre.
Réfléchir aujourd'hui au futur des écoles européennes contribue aussi à
l'amélioration des conditions actuelles de scolarisation et à trouver une
solution aux graves problèmes constatés tant par les élèves que par les parents.
Le Comité Central du Personnel invite le personnel à participer nombreux à
cette journée d'étude tant par leur présence tant personnellement à Bruxelles
qu'en web streaming à partir de tous les lieux d'affectation !
Cristiano Sebastiani
Président du Comité Central du Personnel
Programme
Les écoles européennes après la réforme de 2009 : quel avenir ?
Journée
d'études organisée par le CCP de la Commission, avec le concours
du GUDEE et de la revue Education Européenne
Session introductive
Président de
séance : Cristiano
Sebastiani
Documents de travail
Intervenant
|
Thème |
Cristiano
Sebastiani |
Accueil et
présentation de la journée |
Georges
Vlandas |
Rappel des
conclusions des Etats généraux de 2007 |
Henri Malosse
Conseiller au CESE,
Président du Groupe des "Employeurs" |
L’éducation
européenne : une chance pour l’Europe |
Renée
Christmann
Secrétaire
Générale au Conseil Supérieur |
La réforme des
écoles européennes : un rapport d’étape |
Maurizio
Fantato
Vice Président
MEET |
Initiative
citoyenne pour une éducation européenne |
Tables
rondes en parallèle – la salle pourra intervenir dans les
débats
Table ronde 1 : Budget et financement
Facilitateur :
Michel Parys
Documents de travail
Intervenants
: Jean-Paul
Soyer, Marco Umberto
Moricca, Etienne Paquay, Hélène Chraye,
Pierre
Choraine, Albert Kuhn, Ricardo
Charters d’Azevedo, Daniela Mormile, Wolfgang Munch,
Marika Papasideri
Table ronde 2 : Ouverture et
pédagogie, réforme du baccalauréat européen
Facilitateur :
Philippe Bioul
Documents de travail
Intervenants
: Karin
van Vrede, Sofia Gardeli, Maurizio Fantato, Daniela
Pedroni, Tom Zijlstra, Benoit Sauveroche
Table ronde 3 :
Autonomie et gouvernance
Facilitateur :
Raffaele Napolitano
Intervenants : Carine
Lingier, Kari Kivinen (deputy secretary general of the European Schools), Mikkel
Draebye (professor at the Bocconi School of Management, Milano), Christiane
Bardoux (European School Unit of the Commission), Steve Lewis (Deputy Director
for the Secondary School, European School Bergen).
Session conclusive
Président de
séance : Georges
Vlandas Documents
de travail
Intervenant
|
Thème |
Jean-Paul
Soyer |
Rapport des
travaux de la table ronde 1 |
Karin van
Vrede |
Rapport des
travaux de la table ronde 2 |
Carine Lingier |
Rapport des
travaux de la table ronde 3 |
Daniela
Mormile et GLOWACZ-DE CHEVILLY Maria |
Rapport des
travaux de la session sur les Ecoles de Bruxelles |
Ignazio Iacono |
Rapport des
travaux de la session sur les Ecoles du CCR |
Débat avec la salle |
Maroš Šefčovič
Vice Président de la Commission européenne |
L’éducation
européenne : ambitions et contraintes politiques |
Ana Gorey
Présidente Interparents |
Interparents :
une force de propositions dans les EE |
Cristiano
Sebastiani |
Conclusions
Le chemin qui reste à parcourir |
[Top]
Actes des débats
Session introductive
Discours de M. Georges Vlandas
Discours de M. Henri Malosse
Speech by Maurizio Fantato, VP of MEET
Résolution du CLP de Luxembourg :
FR
EN
DE "Coupures conséquentes dans le
budget des écoles européennes"
Cost per pupil - yearly costs for
budget 2010
Session conclusive
Table ronde n°1 - Budget et financement
Table ronde 2 : Ouverture et pédagogie, réforme du baccalauréat européen
Table ronde 3 :
Autonomie et gouvernance
Questions
Speech by Mrs Ana Gorey, President
INTERPARENTS
Couverture presse
From EU observer:
Budget cuts to
make European Schools more discriminatory
[Top]
Autres documents
Speech from
Vice-president Šefčovič to the Education European Council - 20 May 2011
Lettre ouverte aux
Parlementaires européens : résolution du GUDEE à propos des effets du budget
2012 des EE - Juin 2011
Permettre aux écoles européennes de vivre
Le 14 mars 2011, le Comité central
du Personnel de la Commission, avec le concours du GUDEE et de la revue
Education Européenne, a organisé une journée d’études sur le thème « Les
écoles européennes après la réforme de 2009 : quel avenir ? »
Cette journée a été suivie par plus de 200 participants sur place et par
5000 connexions en web streaming. Après une session introductive à laquelle
participait Mme Christmann, secrétaire générale des écoles européennes,
trois tables rondes ont travaillé sur les trois piliers de la réforme :
Budget et financement ; Ouverture et pédagogie, réforme du baccalauréat
européen ; Autonomie et gouvernance. Une session conclusive, avec le Vice
Président Maroš Šefčovič a permis de faire le point sur les travaux des
tables rondes ainsi que sur les ateliers tenus précédemment (écoles de
Bruxelles et écoles du CDR).
Inévitablement, compte tenu du contexte budgétaire, les discussions se
sont focalisées sur ce sujet. Les risques ont été clairement identifiés :
|
modèle de financement profondément remis en cause
(les parties à la Convention ne respectent plus leurs engagements) |
|
impact sur la pédagogie et la qualité, en
particulier sur la diminution de l’offre d’accès à certains cursus
universitaires |
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remise en cause de certains programmes de soutien
aux élèves en difficulté ou à besoins spéciaux et donc : |
|
renforcement de la perception élitiste des écoles
et discriminations sociales et linguistiques |
La Commission a insisté sur le fait que les budgets des écoles restent en
augmentation et qu’un pourcentage d’accroissement à deux chiffres ne peut
être accepté. Deux écoles vont s’ouvrir et la population scolaire continue à
progresser (quoique près de 50% des parents ayant droit trouvent d’autres
solutions de scolarisation), ce qui relativise cependant cette augmentation
budgétaire. Tous les participants ont insisté sur un principe clair : les
coupes budgétaires doivent affecter d’abord les coûts administratif. S’il
fallait en venir à toucher à la pédagogie, des études d’impact devraient
préparer des décisions de principe au niveau des autorités politiques qui
devraient assumer ces choix.
L’ouverture du système, grâce à des écoles nationales offrant une
éducation européenne sanctionnée par le Baccalauréat européen, reste timide.
Il est vrai que la crise du modèle que l’on cherche à exporter ainsi n’aide
pas à sa diffusion. Néanmoins, de nombreux participants ont pointé des
besoins de scolarisation, comme à Séville, et ont même insisté sur le fait
que des implantations décentralisées (Agences ou Offices) devraient être
conditionnés par l’engagement des Etats-hôtes d’offrir une solution de ce
type.
Enfin, au niveau de la gouvernance, une vraie autonomie des écoles dans
un projet pédagogique clair reste à construire. Au niveau central, de même,
la gouvernance doit être revue de fonds en comble pour rétablir l’équilibre
du système.
Cette journée d’études a permis de faire le point sur la réforme de 2009
et de conclure qu’en tous les domaines, le bilan reste très insuffisant. On
ne fera pas l’économie d’une nouvelle réflexion, à laquelle les Parents et
le personnel devraient cette fois être associés dès le départ. |
Qui décide du budget des écoles ?
Les écoles européennes sont régies par un traité
intergouvernemental, la Convention, qui institue, en premier niveau, des
Conseils d’administration dans chaque école. Ces CA préparent chacun un
budget, ensuite consolidé au niveau du système et soumis à l’examen d’un
Comité budgétaire. L’organe décisionnaire final est le Conseil supérieur, où
siégent les parties à la Convention, qui fixe le budget et qui donnera in
fine décharge de leur gestion aux CA des écoles et au Secrétaire général. La
Commission européenne représente les Institutions dans tous ces organes et
est censée verser une subvention d’équilibre (à peu près 58 % du budget
total). Mais sous la pression de sa propre autorité budgétaire (Conseil et
Parlement), depuis quelques années, la Commission fixe désormais a priori
l’enveloppe qu’elle peut consacrer aux écoles.
Humeur Eurocentrisme
En deux occasions, lors des travaux de cette journée, la
Commission a utilisé comme exemple patent d’abus budgétivore deux expériences,
très limitées au demeurant, d’enseignement du russe et du chinois dans les
écoles européennes.
On aurait pu imaginer qu’au contraire la Commission se soit
réjouie de ce que l’on fournisse aux enfants de l’Europe les moyens de parler,
de négocier et peut-être même, plus tard, de vendre à ces deux pays, acteurs
politiques et économiques majeurs, et à tous ceux qui utilisent ces
langues, dont une, excusez du peu, est celle la plus parlée au monde.
Mais non, c’est maintenant officiel ! Replions-nous
sur nous-mêmes pour éviter tout investissement. Ne regardons surtout pas au-delà
de notre nombril et de nos petits budgets. Et tant pis si le monde tourne sans
nous.
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